la structure

 

Claudio Magris (1999) Extrait de « Utopie et désenchantement »

 

 

a

Maison de création pour les arts vivants, le corridor développe une démarche axée sur des questions philosophiques et politiques, ancrées dans l’histoire et l’actualité du monde, de ses cultures et de ses sciences. En créant des ponts entre l’art vivant, l’art plastique et la musique, il connecte ceux-ci avec d’autres formes telles la pensée, la grande histoire/la grande culture, la philosophie et la science. Considérant l’œuvre d’art vivant non pas comme un produit fini mais comme un des éléments faisant partie d’une chaine, il propose d’amener le public à l’art à travers différentes activités dans lesquelles tout est interconnecté. Ces actions sont considérées comme un outil au service d’un propos et non au service d’un esthétisme.

Mu par la nécessité de raconter de nouvelles histoires et de restaurer des propos existentiels et philosophiques, universels à la condition humaine, le corridor porte un intérêt croissant aux formes artistiques où la question du théâtre n'est pas centrale. Mais où la théâtralité s’immisce, pour donner lieu à des conférences scientifiques poétiques, des œuvres plastiques mises en scène, des contes scéniques, des documentaires dessinés, des laboratoires d’idées.

Mu également par la nécessité de mettre à nu les processus de création, le corridor permet au spectateur, par la mise en place de dispositifs de rencontres et de médiations, de s’emparer de ces moyens  pour devenir à son tour créateur et/ou acteur plutôt que consommateur passif.

La spécificité des actions proposées par le corridor est de placer l’art vivant au centre de ses pratiques, tout en intégrant d’autres domaines :

 

domaine de l’art : art plastique, film d’animation, musique et graphisme.
domaine du savoir : science, philosophie et pédagogie.
 
Cette spécificité permet de tisser des liens entre différents lieux liés à la culture, à la science, à la vie citoyenne : musées, bibliothèques, théâtres, écoles, hôpitaux, lieux publics extérieurs (parcs, rues, places). Agissant comme une sorte de catalyseur, le corridor renforce dès lors, grâce à ses  projets transversaux, la construction d’un projet commun tout en permettant à chaque structure partenaire de garder son autonomie.

 

le corridor, depuis sa création en 2004, envisage le projet d’art vivant comme matière à penser et à construire d’autres façons de voir, de s’engager, de tisser des liens. Il utilise la stratégie du contrepied pour placer le spectateur dans un inconfort joyeux qui lui permet de penser librement :

  • sortir de l’anthropocentrisme qui oppose les mondes
  • s’éloigner de la tyrannie de la réalité qui nous empêche de rêver (et donc de créer et prendre en main notre destin) en redonnant de l’importance aux histoires
  • se détacher de l’urgence de l’actualité pour s’arrêter et penser
  • encourager des situations d’intelligence collective

Dans cette optique, une œuvre d’art vivant peut donner lieu à une rencontre après la représentation, un atelier philosophique, une conférence, une activité en bibliothèque, une édition ou des formations. L’idée mise en évidence à travers ces démarches est de créer des projets vivants se déployant sous différents formats : de la grande forme à des formes plus légères et autonomes, adaptables à différents lieux et permettant par ce fait, de rencontrer différemment le public.

 

Pour toutes ces raisons, le corridor, fabrique de spectacles, est aussi une maison d’éditions, un lieu de résidences d’artistes, une plateforme de rencontres des publics et, ponctuellement, un lieu de représentations de petites formes.

 

 

haut de page