SMATCH 2 - SMATCH 3

SMATCH[1]

Si vous désespérez un singe,vous ferez exister un singe désespéré

conférence-performance

 

 

SMATCH : C’est un mot qui ne veut rien dire à priori mais qui pour moi prend tout son sens : c’est la contraction ou l’assemblage de deux verbes en anglais qui s’opposent :
Smash : casser, briser, bousiller, défoncer, s’écraser
Match : correspondre à, s’accorder avec, (faire) correspondre, égaler, être assorti. C’est aussi une allumette !


SMATCH[1] touche à la manière dont les croyances s'organisent pour finir par devenir la réalité elle-même. Le point de départ du spectacle est une étrange carte de la Belgique, trouvée dans un guide des institutions artistiques en Flandre. Le côté supérieur de la carte est divisé entre des provinces flamandes, très colorées, dynamiques et comportant de multiples noms de lieux. La partie inférieure de la carte, la Wallonie, illustrée par un bleu pâle uniforme est désertée. Seuls trois noms de lieux y figurent: Hornu, Charleroi et Eupen. Liège, Mons, Namur… disparus! Cette carte est l'un des points de départ de ce premier SMATCH. C'est en réponse à cette "attention" que nous avons décidé de "peupler ce désert avec des animaux". Les spectateurs croisent deux parcours: le premier est celui d'une chercheur/philosophe (Vinciane Despret) qui s'est essentiellement intéressée à la manière dont les scientifiques ou spécialistes étudient les animaux. Le second est celui d'un chercheur/physicien (Stéphane Douady) dont la tâche est d'étudier le chant des dunes. D'autres interventions dont les performances de Monsieur Delmotte, y sont mêlées. Nous avons également mis en place un abécédaire SMATCH : la contrainte consiste à trouver des mots commençant par les lettres existantes dans le mot SMATCH et sur lesquels les intervenants s'appuient pour développer leur discours.

 

Nous sommes dans un lieu de travail, entourés d'un mobilier de laboratoire sur lequel sont déposés des objets que manipulent les intervenants au cours de leurs expériences. Deux écrans mobiles et coulissants découpent l'espace suivant différents angles, et donnent à voir des images pour la plupart fabriquées par l'équipe de création. Malgré le développement d'une technologie très pointue, le spectateur reste plongé dans la fabrication artisanale d'un propos, sans être fasciné par la prouesse technologique ou l'ésthétique futuriste.

 

Avignon IN 2010 - 25e heure.

production

Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) / le corridor (Liège)


Avec le soutien de : la Ville de Liège, La Société Libre d'Emulation de Liège, Le Théâtre de la Place, le KVS et iMAL

 

création et diffusion

mai 2009 : Kunstenfestivaldesarts - Bruxelles

février 2010: Théâtre le Grütli - Genève

juillet 2010: Festival IN - Avignon

mars 2011 : Théâtre de la Place - Liège

juillet 2013: Théâtre des Doms - Avignon

mars 2014: Festival Théât'Réalités - Villeurbanne (Lyon)

janvier 2015: Louvre Lens

février 2015: Festival Höhenfeuer organisé par le Theater Chur (Suisse) : création de la version en allemand

mars 2015: Théâtre de Baden-Baden (Allemagne)

 

spectacle reconnu dans le cadre des tournées Art & Vie

 

distribution

Concept : Dominique Roodthooft
Dramaturgie : Vinciane Despret
Interprétation : Messieurs Delmotte, Vinciane Despret, Florence Minder (version bilingue All-Fr), Dominique Roodthooft, Cécile Vandalem, Mieke Verdin
Assistanat scénographie/plateau : Claudine Maus, Valérie Périn
Lumière : Joël Bosmans
Musique : Pierre Kissling
Développement technologique : Rudi Giot
Consultant technologique : Tom Heen
Montage vidéo : Raoul Lhermitte

 

Merci à Noëlle De Smet (pédagogue), Sylvie et Jacques Janssen (éleveurs), Stéphane Séjourné (juriste), Isabelle Stengers (philosophe), Etienne Chaillou & Mathias Thery (cinéastes) pour leur aimable participation.

 

presse
« Les belges font chanter le désert ! Comment lutter contre l’humiliation ou la tristesse avec des armes positives ? smatch 1 de la compagnie belge le corridor, s’inspire de situations réelles, - une carte répertoriant les institutions d’art contemporain belges montre une Flandre richement dotée, tandis que la Wallonie semble n’en avoir que trois – pour les détourner d’une façon critique mais joyeuse : « ah, nous sommes dans un désert ? lance Dominique Roodthooft à propos d’une situation qui n’est pas sans rapport avec la réalité belvétique, alors, faisons-le chanter ! »
Le Courrier de Genève, 18/02/10

 

« A partir de la relation entre l’homme et l’animal, c’est la question du regard sur l’autre qui est posée. Jouant finement sur les associations d’idées, l’auteur juxtapose les images, montrant la mobilité de la notion de frontière – et de différence – tandis que des territoires entiers se déplacent à la façon de dunes de sable emportées par le vent. »
Les Inrockuptibles, Hugues Le Tanneur, 09/06/09

 

Disposé de part et d’autre d’un laboratoire foisonnant, le public observe trois comédiennes commenter d’étranges expériences. On y apprend que les cochons savent mentir. On écoute des éleveurs parler de leur attachement à leurs bêtes. On rit devant la très sérieuse démonstration du champion du monde du cri de cochon. Pendant ce temps, Messieurs Delmotte accroche des ampoules devenues aquariums pour minipoissons, se dévore un visage sculpté de tranches de jambon ou simule l’animal criblé de balles par des chasseurs (…) C’est le regard que nous posons sur l’animal qui le rend « bête » ou « incapable ». Soit on le condamne en le faisant obéir à nos attentes, soit on lui donne une chance de faire des propositions intelligentes. Il en va de même pour l’homme : soit il se complaît dans l’immobilisme, la tristesse et la certitude que tout est foutu. Soit il se rappelle les milliers d’exemples dans lesquels il s’est révélé capable de penser, imaginer, inventer.
Le Soir, Catherine Makereel, 20/05/09
« Smatch is one of those shows that sends me out onto the Streets with a grin on my face (…) it’s an entertaining performance and it’s a real treat for the critical optimist. »
The British theatre guide, Jackie Fletcher, 19/05/09
« L’anecdotique se mêle au philosophique, la réflexion à la légèreté, le politique au poétique, dans un lieu d’expérimentation en direct »
La Libre, Marie Baudet, 13/05/09
« À mesure que « Smatch » avance, la jubilation augmente. Notre imaginaire est sans cesse stimulé (…). Avec « Smatch », on s'autorise à inventer d'autres histoires que celles que l'on voudrait nous faire jouer ; on peut créer les nouveaux territoires qui nous permettent de voir ce que nos répétitions cartésiennes nous empêchent d'appréhender.
Avec « Smatch », on se prend à rêver qu'un ministère de la recherche et de la culture européen soit installé symboliquement sur la frontière. Pour la faire bouger. »
www.festivalier.net, Pascal Bely, 23/05/09
revue de presse

 

Extrait du spectacle sur le site du Festival d'Avignon

 

 

DA1

Le Canard Echaîné 17/07/2013

DA1

La Libre Belgique 17/06/2013

DA1

revue nouvelle 03/2011

DA1

Focus 25/02/2011

DA1

Blog Tadorne

DA1

La Libre Culture 07/07/2010

DA1

Le Vif 25/06/2010

DA1

en scène 25/06/2010

DA1

Le Vif 25/06/2010

DA1

Tribune de Genève 18/02/2010

DA1

Le courrier de Genève 18/02/2010

DA1

Les Inrockuptibles 09/06/09

DA1

Le Soir
20-21/05/09

DA1

le Soir
20/05/09

DA1

La Libre Culture 20/05/09

DA1

Cultuur&Media 20/05/09

DA1

Le Soir
20/05/09

DA1

Brit. Theatre Guide 19/05/09

DA1

Blog Sucré-Salé RTBF

DA1

Le Soir
13/05/09

DA1

La Libre
13/05/09

DA1

La Libre Essentielle 02/05/09

DA1

Le Soir
29/04/09

DA1

Le Soir
21/03/09

DA1

La Libre
21/03/09


 

Teaser SMATCH[1] - petite forme
 
Abécédaire smatch[1] : Mogelijkheden = Possibilités

 

Entretien entre Isabelle Stengers et Vinciane Despret

 

 

 

 

 

 

SMATCH[2]

Push up daisies (ou) manger les pissenlits par la racine?

conférence-performance

 

Push up daisies (faire pousser les pâquerettes) (ou) manger les pissenlits par la racine ?... signifie en anglais comme en français « être mort et enterré ».


Nous vivons dans une période spectrale, dans laquelle la mort, et la finitude de l'homme sont sans cesse énoncées et à certains endroits, consciemment planifiées. Dans SMATCH[2], nous passons par le relation sensible de l'homme aux végétaux et à la terre pour parler de la question de la vie même de l'homme et de son déracinement. Jardiner à la recherche de signes de vie en partant du milieu, afin de ne perdre ni les morts, ni les vivants. Le point de départ est un film où l'on voit, dans une chambre d'hôpital en Angleterre, un vieux monsieur caresser un âne dans le silence, pendant 8 minutes. C'est cette relation sensible de l'homme à la culture qui est explorée. Sa rupture avec l'expérience de la nature. L'écriture est basée sur des documents ou expériences scientifiques (un élevage de lombrics sur le plateau, une distillation de fruits récoltés avec une vieille casserole à pression, …), des récits populaires, la rencontre avec un âne qui favorise l'émergence de la mémoire, une ode à la pomme de terre, au vent ou au vers de terre.

 

Nous sommes toujours dans un lieu de travail. Le mobilier de laboratoire de SMATCH [1] est aménagé pour devenir une « arrière-cuisine-buanderie » liée aux activités de la campagne, en relation à la nature, là où la culture et la nature font bon ménage: un lieu de travail où rien ne se perd, un lieu de fabrication où l'on conserve, lave, recycle et transforme.


 

 

"Robert Harrison : Forêts —
Réflexions sur la condition humaine
." Editions Champs/Flammarion

 

production

le corridor

Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles

Théâtre de la Place, Regiothéatre o Regiodanse, Liège

Théâtre des Tanneurs, Bruxelles

KVS, Bruxelles

 

Avec l'aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre et de la Région Wallonne

Avec le soutien de l'Hippodrome de Douai et de la Ville de Liège

 

création et diffusion

mai 2011: Kunstenfestivaldesarts - Bruxelles

août 2011: Festival Mladi Levi - Ljubljana (Slovénie)

novembre 2011: Hippodrome, scène nationale de Douai

novembre 2011: Centre culturel de Hasselt

novembre-décembre 2011: Théâtre de la Place - Liège

décembre 2011: Centre culturel d'Eupen

décembre 2011: Theater aan het Vrijthof - Maastricht

 

spectacle reconnu dans le cadre des tournées Art & Vie

 

distribution

Conception : Dominique Roodthooft

Par et/ou avec: Didier de Neck, Lotte Heijtenis, Dominique Roodthooft, Mieke Verdin, Gordon Wilson
Violon, violon sabot et basse-aux-pieds: Stefaan Smagghe

Dramaturgie: Vinciane Despret
Aide à la dramaturgie:
Patrick Corillon, Jean-Bastien Tinant

Composition musicale : Thomas Smetryns

Films: Sarah Vanagt (réalisation), Maxime Coton (son), Thomas Djekic et Anaëlle Marisa (chants)

Son, lumière, video, machinerie plateau et régie : Joël Bosmans, Pierre Kissling et Raoul Lhermitte

Aide à la scénographie : Claudine Maus, Valérie Perin, Marie Lovenberg et Cécile Sacré

 

presse
Broyer et s'accorder, le paradoxe de «Smatch»
«Push up daisies (ou) manger les pissenlits par la racine ?» est le sous-titre de «Smatch[2]» qui cette fois, s'axe davantage sur la nature, le végétal, et où la conceptrice cherche à éviter le simplisme, à nous ouvrir à tous les aspects de la vie qui ignorent la vision binaire ou abstraite du monde. Pour ne pas se contenter d'une indignation impuissante devant les images terrifiantes de la destruction d'une forêt séculaire. La scène sera d'ailleurs figurée - et filmée en direct - par un champ de brocolis décimés au couteau électrique.
C'est l'un des clins d'œil dont regorge le spectacle qui, pour autant, ne se réduit jamais à l'anecdote.

Dans les mélanges livrés ici, un théâtre neuf jaillit. Hors de la fiction, loin du jeu, mais au plus près de la transmission. En empruntant des propos, des concepts, des extraits de conférences (entre autre de Gilles Clément et son «Tiers Paysage», de Robert Harisson et son essai sur la survivance des forêts dans l'imaginaire occidental, du botaniste et biologiste Francis Hallé, spécialiste de l'écologie et des forêts tropicales humides…), Dominique Roodthooft réussit néanmoins une construction - quoiqu'encore fragile - surpasse la somme des parties. Une mosaïque cohérente qui n'oublie jamais la dérision. Une plongée concrète et poétique dans la pensée de ce qui nous fonde et que si souvent nous oublions.
La Libre Belgique, Marie Baudet, 19/05/11
De la sagesse de la pomme et du ver de terre
Dans le domaine de la performance ludique et intelligente, Dominique Roodthooft est un sacré cordon-bleu. Sa spécialité? Cuisiner en nous un certain optimisme critique.
...
Qu'on se rassure: loin des discours parfois lancinants et univoques, Smatch[2] expérimente, entrouvre des horizons inexplorés, cherche des endroits où inventer plutôt que dénoncer. Aux images chocs d'Al Gore et autres Yann-Arthus Bertrand sur l'état de notre «belle Terre», Dominique Roodthooft préfère mettre en scène la pomme de terre ou le ver de terre.

Tout est à l'avenant, nous prenant sans cesse par surprise au fil des discours philosophiques. On y croise une femme-arbre. On y interroge la volonté d'une pomme de terre. On y rencontre un âne thérapeute pour vieillards. On y apprend la fabrication des «seed bombs» (grenades de semences) et on y fabrique tornades, volcans et tsunamis. Le rapport entre la nature et la culture y est central, qu'on y parle de plantes vagabondes ou des pets de fromage. Comme quoi la biodiversité, ça pousse aussi sur les planches.
Le Soir, Catherine Markereel, 19/05/11
revue de presse

 

DA1

Victoire 26/11/2011

DA1

Le Mad 23/11/2011

DA1

La Libre 23/11/2011

DA1

Ljubljana26/08/2011

DA1

Ljubljana26/08/2011

DA1

Ljubljana26/08/2011

DA1

Ljubljana26/08/2011

DA1

la Libre26/08/2011

DA1

la Libre19/05/2011

DA1

le Soir 19/05/2011

DA1

le Mad : 18/05/2011

DA1

la Libre :11/05/2011

DA1

la Libre : 04/05/2011

DA1

Le Vif : 29/04/2011

DA1

Le Mad 02/03/2011

DA1

le Soir : Tous en scène 08/09/2010


 

 

 

 

 

 

SMATCH[3]

Même si vous tremblez de peur, introduisez votre tête avec calme

conférence-performance

 

 

« Même si vous tremblez de peur, introduisez votre tête avec calme » : C’est le conseil qu’un dompteur donne à son apprenti pour réaliser le numéro très connu : mettre sa tête dans la gueule du lion «en toute sécurité».
Dans ce conseil avisé pour réussir son expérience et donc ne pas se faire dévorer, il y a un paradoxe qui nous intéresse. En effet, dans le dictionnaire dompter signifie : « réduire l’animal à l’obéissance par des méthodes de force et de conditionnement pour arriver à le dresser ». Mais dans le cas présent, le dompteur doit maîtriser sa peur pour arriver au calme, développer son intuition, écouter et s’abandonner à son animal. Alors, ils pourront collaborer conjointement à la réalisation d’un numéro pour le plaisir et la joie de tous. Mais on pourrait aussi se demander : pourquoi devoir toujours se maîtriser, dominer sa peur, dépasser ses limites et obéir à cette injonction...

 

Après les deux premiers opus de SMATCH qui ont marqué les esprits du KunstenFestivaldesarts et du Festival d’Avignon, le corridor ouvre une nouvelle fois les portes de son laboratoire d’idées. Troisième volet d'un projet au croisement du théâtre, de la conférence et de la performance, qui mêle la réflexion et l’expérience sensible, SMATCH[3] Même si vous tremblez de peur, introduisez votre tête avec calme part de l’anatomie pour interroger la force et la fragilité de notre condition humaine face aux pouvoirs qui s’exercent sur les corps comme sur les esprits.
Avec ce troisième SMATCH, nous entrons dans le vif du sujet, en partant de la souffrance physique et psychique que peut provoquer cette nouvelle maladie qu’est le burn-out, ce sentiment très profond de tristesse et d’impuissance qui accompagne l’individu. Si cette maladie est à la une de l’actualité, c’est parce qu’elle est sans aucun doute, la conséquence des systèmes de valeurs mis en place dans notre société : performance, compétition, utilitarisme, division, séparation, peur et menace etc.
Nous étudions certaines parties du corps humain (comme le cerveau, la main, le thymus, les « trous», la peau) ainsi que leur fonction (tant du point de vue biologique que métaphorique).
Nous prendrons une fois de plus le pari d’adopter une distance avec l’actualité pour étudier un domaine scientifique particulier, des concepts philosophiques, une poétique, afin de mettre le spectateur au travail (joyeusement) et d’éveiller sa curiosité. Lui permettre de construire de nouvelles questions. Faire honneur à sa puissance créatrice plutôt qu’à son pouvoir d’adaptation.

Dans ce nouveau spectacle, notre contre-pied consiste à questionner notre intérieur, à interroger « l’esprit de notre corps » autant que « le  corps de notre esprit », sous l’angle du mystère (pour tenter de l’apprivoiser), de l’humour (pour pouvoir s’en détacher) et de la complexité (pour toucher à sa transformation).
Et par là même, continuer à remuer les certitudes, restaurer la promesse et la fragilité comme condition d’accès au devenir ensemble dans le lien et la (co)existence.


A l’occasion de ce spectacle, nous espérons chatouiller votre pensée, et si ça gratte — ce que nous attendons un petit peu—  cela veut dire que vous êtes éveillés !
Chaque matin nous donne l’occasion de  commencer quelque chose…et ce parce que nous sommes en vie, tout simplement.
Parce que nous préférons nous dire que « l’homme n’est pas terminé » plutôt que de nous dire que « le monde est foutu ». 
C’est notre façon d’être au monde, nous  y travaillons tous les jours pour repousser les passions tristes et mortifères: celles qui séparent et rendent  impuissants. 
Et par là même,  reprendre contact avec les passions joyeuses, celles par lesquelles nous pouvons exercer notre puissance dans la curiosité, le lien, et le devenir ensemble.
Nous sommes dans une période qui nous annonce que tout est fini, que c’est trop tard…
Nous préférons nous dire que tout est à commencer… comme à l’aube,  quand nous nous réveillons…

Dominique Roodthooft
trailer

Smatch 3 - le Manège à Mons - trailer from lecorridor on Vimeo.

production

le corridor (Liège)


Coproduction : Manège.MONS (Belgique) / KVS (Bruxelles) / Théâtre de Liège (Belgique)

 

Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Théâtre et de la Région wallonne
Avec le soutien de la Ville de Liège

 

distribution

Concept : Dominique Roodthooft

Dramaturgie : Vinciane Despret (philosophe), Vincent Geenen (endocrinologue), Csilla Kemenczei (psychanalyste jungienne), Vincent Moreau (physicien), Pieter De Buysser (philosophe et artiste)
Et aussi : Jean-Claude Ameisen, Miguel Benasayag, Middas Dekkers, Gilles Deleuze, Michel Foucault, Roland Gori, Jean-Claude Guillebaud, Donna Haraway, Matthias Phlips, Peter Sloterdijk, etc.

De, par et/ou avec : Isabelle Dumont, Dominique Roodthooft, Mieke Verdin (dramaturgie et jeu), Joël Bosmans (lumière), Pierre Kissling (musique et chant), Raoul Lhermitte (multimédias), Maxime Coton (régie son)


Merci à Cyrille Aron, Paul Aron, Géraldine Braush, Jacques Corillon, Patrick Corillon, Messieurs Delmotte, Thérèse Delvaux, Gabrielle Guy, Pierre Jamart, Ioannis Katikakis, Fabian Lebourdiec, Fabienne Lorent, Maxime Roodthooft, Danièle Sarto, Anahita Shaffii, Anne-Cécile Vandalem, les hôpitaux liégeois CHU, CHR, ISOSL et l’ULG


création et diffusion

décembre 2013 : Manège.MONS
janvier et février 2014 : KVS - Bruxelles
février 2014 : Théâtre de Liège

novembre 2014 : Centre Wallonie-Bruxelles - Paris

 

presse

 

DA1

l'Écho - 30/01/2014

DA1

la Libre - 19/02/2014

DA1

la Libre - 19/02/2014


 

RTC, L'ardent parler (6 février 2014)

De Standaard, Wouter Hillaert, Meisjes en wetenschap (4 février 2014)

L'Echo, Bernard Roisin, Smatch parle de sciences au théâtre, avec un génie certain… (30 janvier 2014)

50 degré nord (29 janvier 2014, vers la 23ème minute)

Agenda, Catherine Makereel, Stromae, Deleuze et nous (24 au 30 janvier 2014)

Le Soir, Catherine Makereel : Le monde n'est pas foutu (4 décembre 2013)

La libre Belgique, Marie Baudet: Entre biologie et philosophie (4 décembre 2013)

L'envoi de Paul Hermant à Dominique Roodthooft (30 novembre 2013)

le Grand Charivari Musiq3 (23 novembre 2013)

 

extraits de presse
la pensée en mouvement
"A l’occasion de ce spectacle, note Dominique Roodthooft, nous espérons chatouiller votre pensée, et si ça gratte - ce que nous attendons un petit peu - cela veut dire que vous êtes éveillés !" En réajustant à chaque instant cet état de veille, en mettant en mouvement la pensée, en jouant avec les mots, les lettres (une des spécialités du Corridor), les présences, les absences, les sens, "Smatch [3]" interroge crânement notre condition humaine, fragile mais forte, sensible et sensée. C’est dans l’esprit du "gai savoir" qu’on vogue ainsi du "corps" à la "main", du "thymus" au "cerveau", en passant par les "trous" qui, s’ils ne nous résument pas, nous constituent. Sous ce joyeux désordre apparent, une écriture précise, audacieuse, une fine pratique du montage et un joli sens de la composition spatiale, plastique et sonore font le lit - entre biologie et philosophie - d’une curiosité aux aguets, toujours prête à bousculer les certitudes.
La libre, Marie Baudet, 18/02/14
Petite question. Quel est le premier orifice qui se forme chez le bébé dans l’utérus de sa mère ? Réponse : son anus. Autre question. Pourquoi un homme a-t-il déterré huit fois sa jambe amputée? Réponse : Parce qu'il sentait toujours qu'elle n'était pas bien mise.
En effet, c’est non sans facétie que la metteure en scène de théâtre liégeoise, Dominique Roodthooft, s’est plongée dans toutes sortes de grandes et petites théories concernant notre anatomie humaine. Dans une sorte de cabinet médical multimédia, avec, dans un coin, un squelette et un robot près de la table de mixage, elle cherche à insuffler à toutes ces connaissances une forme théâtrale et un peu de légèreté.
Avec Isabelle Dumont, elle lèche un crâne humain, danse sur les circonvolutions de notre cerveau, et imite la division cellulaire lors de la formation du fœtus. La fine intelligence de Smatch 3 est proportionnelle à l'auto-relativisme ludique qui la véhicule. C’est rare.
Dans l’intervalle, deux écrans vidéo diffusent les témoignages de futurologues, psychanalystes et physiciens. Tandis que l'un prévoit l'extension de notre cerveau dans le cloud, l'autre parle de la signification profonde du thymus, qui pour les Grecs, incarne le siège de notre vitalité, tout près du cœur.
On dirait que l'art ici se prostitue à la science mais c'est juste l'inverse : Smatch 3 explore parfaitement les frontières de la connaissance pure jusqu’à la confondre au mysticisme. Un nombre incroyable de pistes surgissent là, comme dans le trou infini du zéro qui refait inlassablement surface. Ainsi le corps humain se ramifie-t-il à travers l'espace et le temps. Depuis son origine animale jusqu'à son lointain avenir dans les nanotechnologies. Il y a tant de choses que nous ne savons pas.
Le moi entier, moteur du libéralisme, n'est qu'une illusion. Un concept développé sur scène, au travers de toutes les disciplines convoquées. Smatch 3 est une petite pièce de cabinet de curiosités qui excelle dans l'art de créer des liens.
De Standaard, Wouter Hillaert: Des filles et la science ***, 4 février 2014
Dominique Roodthooft clôt sa merveilleuse trilogie avec « Smatch 3 » pour interroger la puissance des hommes et contrer le fatalisme ambiant.
Chaque fois elle nous fait le coup, et chaque fois c’est formidable. Chaque fois, à l’annonce d’une nouvelle création de Dominique Roodthooft, on s’arrache les cheveux à essayer de faire rentrer en un seul article toutes les ramifications philosophiques, politiques et scientifiques qui nourrissent son travail. Chaque fois, on se dit que ce n’est plus un spectacle mais le syllabus d’un triple génie universitaire, et chaque fois on découvre au final une pièce d’une intelligence folle certes, mais servie avec une fougue ludique, un naturel espiègle, et une fluidité qui vous donne l’impression, soudain, de saisir le monde dans un éclair de lucidité.
Chaque fois, le principe est le même : partir d’une question philosophique ou politique et l’aborder par le biais d’une science. Dans le premier volet, installé dans un laboratoire physique, il était question d’éthologie pour interroger l’attente et les prophéties autoréalisatrices. Dans le second volet, la botanique faisait carburer la réflexion sur nos certitudes, dans une sorte d’arrière-cuisine. Cette fois-ci, pour le troisième et dernier volet, l’équipe de Dominique Roodthooft partira de l’anatomie pour étudier la question du pouvoir. « Non pas le pouvoir “sur”, c’est-à-dire un pouvoir liberticide, qui opprime, mais le pouvoir “du dedans”, notre puissance intérieure, précise la metteuse en scène. On imagine comment retrouver sur soi et sur le monde une vraie puissance, pas une puissance qui écrase mais une puissance qui se vit dans la joie d’être ce que l’on est, ouvert sur le monde, acceptant le multiple. Cette joie de la puissance dans le sens où Spinoza et Deleuze en ont parlé. » Depuis le début de l’aventure, l’équipe a fait sienne un autre principe de base : se sortir de la tristesse, de l’apathie et du catastrophisme, qui ne conduisent qu’à l’impuissance pour, au contraire, se réinventer, retrouver des possibles.
Le Soir, Catherine Makereel : Le monde n'est pas foutu, 4 décembre 2013

Chère Dominique Roodthooft,
(…) Car effectivement, chère Dominique Roodthooft, nous manquons cruellement d’une parole politique qui, au lieu de se rendre aux fatalismes et aux fatalités, livrerait notre réalité de tous les jours à des liens complexes, incidents ou improbables qui autoriseraient le décloisonnement des idées et permettraient l’élaboration d’une pensée, à la place de ce salmigondis résiliant auquel nous avons droit et qui en tient désormais lieu…
Ah vraiment, au moment où chacun s’en va scander que la parole d’aujourd’hui se doit d’être décomplexée, il n’est pas injuste que d’aucuns rappellent que la complexité n’est pas une affection mentale, et qu’on peut, par exemple, être populaire sans être populiste et intelligent sans être élitiste…
Là, dans votre " Smatch 3 ", après avoir traité de l’éthologie et puis de la botanique – en faisant intervenir des tas de gens que j’aime bien comme Vinciane Despret, Francis Hallé ou Gilles Clément – vous vous attaquez à l’anatomie pour traiter du pouvoir. Le pouvoir en ce qu’il empêche et le pouvoir en ce qu’il permet, aussi. Et je me disais que dans un temps où l’on confond allègrement " avoir l’autorité sur quelque chose " avec " avoir le pouvoir sur quelqu’un ", rappeler que le pouvoir c’est aussi de savoir utiliser nos facultés pour devoir oser, était décidément quelque chose de suffisamment roboratif et enthousiasmant pour aller assister, comme on le ferait ou presque dans un amphithéâtre - mais on y rit moins souvent et on y est moins ému – à cette leçon magistrale que vous donnez pendant quelques jours seulement et une fois tous les deux ans. C’est régulier sans doute, mais c’est aussi beaucoup moins malheureusement qu’au Collège de France…
L'envoi de Paul Hermant à Dominique Roodthooft, 30 novembre 2013

 

 

 

 

 

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