Dominique Roodthooft est animée par l’idée que « l’être humain n’est pas terminé » plutôt que de se dire que « le monde est foutu ». Nous pouvons encore créer des situations dans lesquelles poursuivre notre construction et réinventer de nouvelles histoires afin de ne pas se laisser envahir par des récits dominants ou trop réducteurs. Dénoncer n’est pas suffisant. Il s’agit d’apprendre ; apprendre à résister au sentiment d’impuissance et mettre en place des dispositifs qui font exister les possibles.
Fondatrice et directrice du corridor, maison de création pour les arts vivants (à Liège), Dominique Roodthooft y a ouvert un réseau de jardins sauvages – réels et symboliques – conçus pour accueillir quiconque désire explorer (en groupe ou en solitaire) des terres en friche ou jugées trop hâtivement non cultivables.
l'arbre à clous
des soins légendaires
mixture
des moments turbulents
création en cours...
Ces soirées sont des « spectacles sociétaux » qui embrassent un sujet touchant directement le « vivre-ensemble » et l’abordent sous toutes les coutures (informatives, poétiques, musicales, psychologiques, imaginatives, philosophiques et politiques).
Parmi les thématiques proposées : « Le nombre », « L’invisible », « Le vent », « Le chaud et le froid », « Le poids », « Les feuilles », « La mémoire et l’oubli ».
Les thèmes sont volontairement ouverts à de nombreuses interprétations pour donner à chacun.e des intervenant.e.s la possibilité d’incarner en toute liberté son propre point de vue.
l'éponge et l'huître
des crasses salutaires
patua nou
des histoires en exil
cocon!
des vies retournées
le thinker's corner
des pensées dans la rue
smatch
des laboratoires en fusion
bio
Dominique Roodthooft est actrice, metteure en scène et directrice artistique de la maison de création pour les arts vivants le corridor à Liège.
Son travail, relève d’une écriture de plateau ou de montage de textes non théâtraux. Grâce à son premier métier – assistante sociale pendant huit ans dans un centre PMS – et les formations qui l’ont accompagnée, elle participe à une réflexion sur la pédagogie et la manière dont l’organisation ou l’institution peut transformer l’homme.
Depuis 2009, son travail artistique relève du gai-savoir et met en lien philosophes, cinéastes, plasticien·ne·s, citoyen·ne·s, poètes, sociologues, militant·e·s pour développer un même thème en composant avec chacune des individualités et leurs ressources créatives. L’équipe une fois constituée opère joyeusement des croisements entre les savoirs scientifiques (les savants) et les savoirs vécus (les sachants).
Ses créations qui donnent lieu à des formes variées ont notamment été présentées au Kunstenfestivaldesarts, au Festival d’Avignon (dans le cadre de la 25e Heure et dans le OFF : les Doms), au Théâtre de la Bastille, au festival Les Tombées de la Nuit, etc.… En 2020, elle crée L’éponge & l’huître, une visite guidée-spectacle, parmi des œuvres produites (graphiques, cinématographiques ou audiophoniques) par 26 créateur·rice·s qui activent la question des filtres et ce que l’on fait des crasses qui nous traversent.
Son prochain projet L’Arbre à clous (création 2024) réactivera le principe d’une tradition ancienne wallonne qui veut que, pour se libérer d’un mal affectant notre corps, on frotte la tête d’un clou à l’endroit de la douleur, puis on plante ce clou dans un arbre particulier sensé prendre le mal en lui, nous libérant ainsi de notre souffrance. Une question centrale sous-tendra le projet : où placer sa confiance ?