la pluie d'été
roman initiatique
La Pluie d’été ou la fragilité de la vie d’une famille de petites gens...
Il y a le père chômeur d’origine italienne et la mère
d’origine slave. Ernesto et Jeanne, les deux aînés,
et leurs cinq frères et sœurs. Ils habitent à Vitry
dans une banlieue difforme près de Paris. Ils sont assistés
par la mairie qui les a aidés à se loger. Les enfants ne
vont pas à l’école, les parents lisent des livres trouvés
dans les trains et dans les poubelles. La mère épluche constamment
des pommes de terre dans la cuisine, tandis que le monde évolue
autour d’elle…
Mais La Pluie d’été, c’est aussi et surtout une
histoire d’amour poignante entre Ernesto et Jeanne, un frère
et une sœur. C’est l’histoire de la découverte
du don d’Ernesto, de sa capacité à comprendre les livres
sans avoir appris à lire et à comprendre le monde intuitivement.
Cet enfant devin, issu d’une famille démunie et animé d’une
soif de compréhension impossible à assouvir s’apprête à quitter
l’enfance. Et lorsque la pluie surgira au début de l’été,
lavant le sol, une page se tournera. Pour un passage vers une autre vie… Restera
alors les souvenirs de l’enfance…
D’après le roman de Marguerite Duras
« Ernesto : « …m’man, je retournerai
pas à l'école
parce que à l'école on m'apprend des choses que je sais
pas…”
(…)
« Jeanne : Quand tu partiras Ernesto,
si je ne pars pas avec toi, je préfère que tu meures…»
Marguerite Duras
production
le corridor
Coproduction : Théâtre de l'Appentis
Avec le soutien de : La Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Théâtre, le Théâtre Océan Nord et Théâtre & Publics
création et diffusion
février 2005 : Théâtre de la Place - Liège
juin 2005 : Théâtre Océan Nord - Bruxelles
18 représentations
distribution
Jeu, conception et adaptation : Gaëtan Lejeune et Catherine Mestoussis
Adaptation et mise en scène : Dominique Roodthooft
Scénographie : Anne Mortiaux
Costumes : Myriam Simenon
Lumière : Frédéric Vannes
Son : Dominique Baguette
presse
« …Une averse douce et forte comme une pluie d’été… Interprétation,
brute, simple et juste. Qui éclabousse de rire et mouille
les yeux… Dominique Roodthooft en signe la mise en scène,
dont la sobriété et la polyvalence - les comédiens
alternent scènes jouées et scènes lues, personnages
masculins et féminins - laissent s'exprimer toutes les nuances de
cette histoire d'une famille de petites gens, de cette question du savoir
chez ces "gens de peu".
Sous les mots et dans l'interprétation, une grande pudeur et une
intimité renforcée par la promiscuité de la petite
salle du Théâtre de la Place. Des émotions distillées
au fil de la pièce, qui émanent de cette force contenue, à l'image
du chemin intérieur que parcourt le héros. Dans un langage
doux et violent à la fois, simple comme une parole d'enfant… »
La libre Belgique, mardi 1er mars 2005, Marie Liégeois
« … La « pluie d'été », est
un univers apparemment fragile mais solidement ancre. D'abord dans la réalité physique
des deux acteurs, Gaëtan Lejeune et Catherine Mestoussis, qui traduisent
dans leur corps et leurs mimiques cette innocence un peu perverse d'une
adolescence qui les dépasse. Ensuite dans la scénographie
d'Anne Mortiaux, dominée par une immense table envahie par un sac
de patates géant, énormité de la vie quotidienne,
comme arrière-plan à ces découvertes intimes d'une
vie supérieure, hors normes. II faut saluer cette intention de deux
jeunes acteurs de faire connaître un texte peu connu de Marguerite
Duras et d'avoir mis toutes les chances de leur côté pour
en faire une vraie réussite. »
»
RTBF, Musique 3, dimanche 27 février 2005, Christian Jade
« L’étrange vous va si bien... Tout comme l'interprétation est, comme son titre l'indique , des comédiens, la mise en scène de Dominique Roodthooft s’affirme dans une sorte d'abandon, lente et cotonneuse, une réalité donnant du temps au temps tout en épurant l'espace et le jeu pour faire ressortir l'imaginaire. Instillant ainsi du merveilleux dans le quotidien de ces personnages mystérieux, la mise en scène entretient l'enchantement créé par la complicité des deux comédiens, comme un miroir à l'amour de Jeanne et Ernesto...
Le Soir, mardi 1er mars 2005, Catherine Makereel
revue de presse
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